Caroline Dewynter, chargée d'accompagnement à l'Ouvre-Boîtes 44

Interview de Caroline, chargée d'accompagnement

Valentine Candela, stagiaire en communication au Grand Bain est allée à la rencontre de Caroline Dewynter, chargée d’accompagnement à l'Ouvre-Boîtes44.

Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Caroline Dewynter, je suis chargée d’accompagnement à l’Ouvre-Boîtes 44, également chargée de développement et d’accompagnement sur le pôle vendéen à l’Ouvre-Boites 85 qui existe depuis 2019. Je suis également coordinatrice de « Coopérer pour entreprendre Pays de la Loire » qui est le réseau des coopératives d’activité et d’emploi (CAE) en région Pays de la Loire. Il y a 7 CAE en région qui, depuis 2016, se sont fédérées en réseau afin de mutualiser certaines fonctions supports et d'augmenter le poids et la visibilité des CAE en région Pays de la Loire.Le métier de chargé d’accompagnement est très polyvalent et comporte plusieurs axes : partenarial, technique et humain.

Peux-tu expliquer ton activité ?

Le métier de chargé d’accompagnement est très complet et comporte plusieurs axes : politique, technique et humain.

Auprès des entrepreneur·e·s, nous sommes là pour les accueillir, une fois la réunion d’information effectuée, on réalise un rendez-vous « diagnostic ».
On fait un état-des-lieux de leur situation et de leur projet, on cherche à savoir quelle CAE serait la bonne pour eux, si leur projet répond au cadre réglementaire de la CAE, et nous sommes la bonne structure pour répondre au mieux à leurs besoins. Si tous les feux sont au vert alors on les inscrit au parcours d’intégration. Lorsque les entrepreneur.e.s intègrent la CAE, ils sont sensibilisés pendant 4 jours aux grandes thématiques de l’entreprenariat pendant laquelle un chargé·e d’accompagnement anime un atelier : gestion, comptabilité, marketing, prospection, etc..

Une fois le parcours d’intégration passé, l’entrepreneur·e est suivi par un chargé d’accompagnement

En tant que chargé d'accompagnement, on aborde la partie "développement commercial" de leur projet, mais aussi la mise en réseau. On essaie au maximum de mettre en lien les entrepreneurs avec les personnes responsables de l’administratif, de la comptabilité ou de la gestion de la paie lorsque que cela est nécessaire. Nous essayons de mettre en place une logique pédagogique, l’entrepreneur.e est responsable de son projet, il est accompagné jusqu’à ce qu’il soit autonome. On lui permet de monter en compétence progressivement sur tous ces aspects de gestion.

Les chargé.e.s d'accompagnement sont aussi en charge du développement de certains projet de territoire de la CAE. Ils/elles vont ainsi gérer les relations partenariales inhérentes à ces projets mis en place. Pour ma part, je m’occupe du pôle vendéen : se faire connaitre auprès acteurs du développement économique, de l'ESS, des futurs porteurs de projets, etc...Grâce à notre métier nous sommes à cheval entre le monde du développement économique et le milieu de l’ESS.

De plus, ce suivi permet d’éviter la solitude face aux débuts de l’entreprenariat, il y a un vrai soutien et accompagnement pour que les entrepreneur.e.s ne se sentent jamais démunis. Se lancer peut parfois être un vrai challenge pour eux, notre mission est de les soutenir de façon technique mais aussi de façon morale. On cherche aussi à les mettre en lien avec d’autres personnes de leur secteur pour qu’ils créent du lien et puissent échanger entre eux sur leurs problématiques. Cette mission humaine est très importante pour exercer un suivi complet.


Pourquoi avoir rejoint le milieu coopératif, pourquoi travailler dans une CAE ?
J’ai toujours voulu travailler dans le milieu de l’Économie Sociale et Solidaire, ce sont des valeurs qui sont importantes pour moi, le coopératif est un mode d’entrepreneuriat alternatif qui est très sécurisant pour les porteurs de projets. De plus, travailler en CAE permet d’avoir un métier très polyvalent. Il s’inscrit sur différentes échelles et différentes compétences humaines, technique d'animation et je trouve ça très stimulant.

Qu’est-ce que tu apprécies au Grand Bain ?
Le Grand Bain c’est vraiment un lieu chouette parce qu’une CAE c’est aussi proposer de l’échange, du collectif, de la diversité de projets de l’entrepreneuriat. Ce lieu physique met vraiment en valeur toute notre diversité, toute notre richesse et en plus, il permet de faciliter la convivialité entre les entrepreneur.e.s. C’est aussi une vraie vitrine pour les entrepreneur.e.s avec les projets comme celui de la boutique. Ça va vraiment pouvoir permettre de mettre en avant leur activité.
Pour l’équipe d’appui, c’est un cadre de travail qui favorise la productivité, et le bien-être au travail. Dans un même temps ça simplifie les échanges entre les porteurs de projet et l’équipe d’appui.