Vincent, programmiste architectural urbain et facilitateur

Telma Eloi, stagiaire au Grand Bain est allée à la rencontre de Vincent Chaillou, entrepreneur à l'Ouvre-Boîtes44 et coopcoloc au Grand Bain.

Est-ce que tu pourrais te présenter ?

Je suis programmiste architectural urbain et facilitateur. Être programmiste c’est accompagner les collectivités, les aménageurs, les bailleurs sociaux dans leur projet de bâtiment, de quartier ou de territoire. J’ai commencé par une école d’ingénieur, je me suis rendu compte que les chiffres, j’aimais bien ça mais ce n’était pas non plus ma passion. Je suis alors parti chez un aménageur à Saint-Etienne où c’était extrêmement riche parce qu’on était sur des projets urbains, des zones d’aménagements, des quartiers et on traitait aussi bien des logements, des commerces, de la mobilité, des espaces publics, des bâtiments patrimoniaux... Après je suis allé dans une agence de programmation à Lyon pendant 6 ans où je travaillais essentiellement pour des collectivités sur des équipements publics de la petite enfance au lycée, en passant par l’enseignement supérieur, recherches, sports cultures, etc. Ensuite j’ai rejoint une agence de concertation à Nantes.

Comment as-tu connu l'Ouvre-Boîtes 44 ?

Le premier contact, je l’ai eu avec Simon en 2017, à l’époque j'étais à Lyon et je voulais créer une antenne de ma boîte qui était plutôt en Auvergne Rhônes-Alpes à Nantes. Ce qui était de la pure folie ! Au final il y a un an et demi quand j’ai quitté ma précédente entreprise à Lyon j'étais déjà dans une SCOP, donc pour moi ça faisait sens de revenir dans une coopérative car ça me permet de me concentrer vraiment sur l’activité que j’aime. Découvrir le site internet d'Histoire de Ville, l'agence créé par Vincent.

Donc dans le futur tu te vois rester ici ?

Oui oui clairement, là je suis passé en CESA donc salarié depuis le premier janvier dernier et puis je pense passer associé dans un an et demi. Je trouve que c’est intéressant, par exemple, hier on était sur le projet d’entreprise et on réfléchissait à la gouvernance et c’est tout de même complexe. Je trouve que c’est vraiment intéressant.

Qu’est-ce qui te plaît dans le Grand Bain ?

Le fait d’être au Grand Bain c’est une sacrée chance. Ce que je trouve génial c’est qu'à chaque fois qu’il y a une nouvelle promotion d’entrepreneurs tu peux les rencontrer, manger avec eux, parler avec de nouvelles personnes, et il n’y a pas d'autre entreprise qui a 250 salariés et 250 compétences. On le remarque vraiment lors du déjeuner, tu manges et tu discutes avec une personne qui se lance dans la commercialisation de bouteilles de vins, une autre qui fait des sculptures végétales et bien d’autres...

Si tu étais un projet urbain lequel serais-tu ?

Il y  en a un qui me vient en tête, il se trouve à Lyon et de mémoire il s'appelle l’Autre Soie. C’est intéressant parce que c’est sur un ancien site de l’IUFM, l’ESPE aujourd’hui et ils ont refait un morceau de ville en mélangeant et en mêlant à la fois des logements sociaux et en même temps des tiers-lieux, chacun avec une couleur différente. C’est la ville qui se fait sur elle-même, ça ouvre le champ des possibles.

Est-ce que tu as un urbaniste ou un architecte que tu préfères ?

Je trouve que tu as des architectes qui sont super bien pour ce type de projet et d’autres qui vont avoir une écriture extrêmement singulière qui sont appropriés à un autre type de projet donc c’est compliqué. Mais sinon j’aime bien l’approche de Patrick Bouchain qu’on connaît à Nantes pour le Lieu Unique, je trouve que son approche est intéressante pour sa dimension d'économie de moyen, sa créativité, son inventivité. Au niveau local il y aussi l’agence Daubas qui se porte sur une recherche en termes d’éco-construction.